(Nous ne possédons pas de photo ou portrait de Prosper Ramel)
Prosper Vincent Izart RAMEL (1807-1881) est né à Floure, fils de François Ramel, bourgeois, et Catherine Viguier. Nommé en 1877 Chevalier de l’ordre national de la légion d’honneur, il pratique les metiers de négociant, horticulteur, botaniste et naturaliste.
Le Flouréen Prosper Ramel, venu en Australie en qualité de négociant en 1854, se passionne pour un arbre… L’Eucalyptus ! Et il décide d’y consacrer sa vie ainsi que sa fortune.
C’est dans le jardin botanique de Melbourne (Australie) qu’il révèlé avec l’aide de Ferdinand Mueller les propriétés de l’Eucalyptus globulus.
L’Eucalyptus commun ou Gommier bleu (Eucalyptus globulus) est un arbre à feuillage persistant qui peut croître jusqu’à 30-55 m de haut.
En 1856, Prosper Ramel appelle pour la première fois l’attention publique en Europe sur l’immense valeur de l’Eucalyptus globulus comme essence forestière. Il a d’ailleurs surnommé l’arbre « le diamant des forêts ».
En 1857, le Flouréen, de retour de son premier voyage en Australie, apporte des graines de cette variété. Ces graines d’Eucalyptus globulus sont semées dans les pépinières du Hamma, jardin d’Alger au printemps 1861 ainsi que dans les jardins d’Hyères (Var) et en Corse.
Prosper Ramel visite plusieurs fois l’Australie. Par ses nombreuses publications, il encourage la culture de cet arbre, d’abord en Algérie et ensuite sur le littoral méditerranéen. Il signale une des propriétés les plus précieuses de ce bel arbre : son action sur les miasmes paludéens (émanations toxiques dégagées par les marais qui faisaient naître le paludisme).
Prosper Ramel contribue à de nombreuses applications des propriétés de cet arbre comme des cigares et des cigarettes, des pastilles, l’eucalyptol et des pilules d’eucalyptus.
Une mort dans l’indifférence et dans la ruine.
Il faut souligner que c’est au biologiste Français Lhéritier, qu’est due la découverte en 1788 de l’Eucalytus dans l’île de Tasmanie. Ramel a contribué à son exportation et son universalisation.
Animé d’un zèle patriotique, le Flouréen Prosper Ramel s’est voué, corps et âme, à la propagation des végétaux australiens, agissant avec le plus entier oubli de ses propres intérêts, allant même compromettre sa fortune.
Prosper Ramel a écrit de nombreux articles dans des revues scientifiques ainsi que notamment un essai sur « La Vigne en Australie » ( Paris 1880).
Dans l’Akhbar, journal d’Alger, du 3 avril 1881, on peut lire :
Prosper Ramel ne s’intéresse pas qu’à l’Eucalyptus.
En 1872, lors d’une conférence, il signale à l’Australie l’intérêt qu’il y aurait à substituer au Brésil, les procédés de conservation de la viande. Puis il rappelle que l’Australie ne possède pas de pommes de terre indigènes et que le nom qui a été donné à certaines variétés introduites pourrait induire en erreur. Il fait également observer qu’il existe de très belles espèces de Grenadiers de Suez à Aden, où ces végétaux sont très abondants. Il se bat pour que l’appellation de la race de mouton de Ti-yang soit renommé Ong-ti.
L’Algérie exporte des quantités considérables de moutons et la race chinoise donnant des portées de plusieurs petits. Le Flouréen fait ressortir les avantages qu’il y aurait à propager en Afrique du Nord cette espèce prolifique si intéressante.
En 1880, Prosper Ramel estime qu’il serait aisé de faire venir de Boghar (Algérie) un échantillon du blé en France. A cette occasion, il rappelle qu’il a signalé, il y a une quinzaine d’années, l’existence au Japon d’une variété de blé remarquable par sa précocité, introduite dans le sud de l’Afrique où elle donne de bons résultats.
Il a reçu de nombreuses récompenses
Outre la Légion d’Honneur, Prosper Ramel a reçu d’autres distinctions :
– en 1874, lors de l’exposition universelle de Vienne (Autriche), le jury international lui accorde la médaille du progrès, plus haute distinction dont il put disposer, pour le grand service rendu à l’Algérie et au midi de la France en introduisant l’Eucalyptus Globulus…
– en 1875, la Société d’Acclimatation lui décerne sa plus éminente récompense, le titre de membre honoraire.
– A l’exposition d’Alger du 20 avril au 01 mai 1876 , le jury lui décerne une médaille d’or de première classe, grand module, pour avoir apporté l’Eucalyptus, d’Australie en Algérie et dirigé les premières plantations de cette essence dans la colonie.
La postérité
En 2015, deux Flouréens, passionnés d’histoire ont retrouvé certaines oeuvres de Prosper Ramel. La plus connue, L’Eucalyptus Globulus de Tasmanie, ainsi que des lettres lui appartenant qui figurent dans la bibliothèque de la prestigieuse Université Américaine de Harvard. Une reconnaissance tardive mais mondiale, qui assure à Prosper Ramel une juste récompense quand aux sacrifices humains et materiels qu’il a consenti tout au long de sa vie. Une vie qu’il a dévoué à la science.
Cliquez sur ce lien pour avoir accès à l’oeuvre numérisée du Flouréen Prosper Ramel.
Sources:
– Document en anglais datant du 3 Août 1868
– Wikipédia
– Bulletin mensuel de la Société d’Acclimatation fondée le 10 février 1854, reconnue Etablissement d’utilité publique par décret du 26/02/1855 Paris – Siège de la Société – Hôtel Lauraguais- 19, Rue de Lille
– Revue des eaux et forêts-Annales forestières (Tome 16 – 1877)
– Bulletin de la Société d’ Etudes Scientifiques de l’Aude
– L’explorateur (Paris)
– L’Afrique – Choix de lectures de géographie (Paris 1884)
– Grand dictionnaire universel du XIX ème siècle Tome 12 (1874)
– L’Agriculture pratique des pays chauds : bulletin du jardin colonial
– Site Internet Officiel de l’Université de Harvard